Ce que personne ne vous evoque i  propos des couples qui se separent alors qu’ils ont des enfants

Je m’emmitoufle dans ma couette, je me pelotonne dans mon lit et je sens tout mon corps se relacher.

Apres ma journee de travail, un passage laborieux sur le tapis de course, apres etre allee chercher les enfants, avoir prepare le diner, donne des bains et lu des histoires, j’suis vannee. Le temps reste passe a Notre vitesse de l’eclair, ainsi, c’est peut-etre la premiere fois que je peux vraiment souffler depuis aujourd’hui. Pourtant, je me sens bien. Je m’etire et je prends toute la place. Ca ne me derange pas de devenir seule au sein d’ mon lit. En fera, je prefere ca.

Mon ex et moi nous sommes separes ils font environ un an. Ils font des moments difficiles, mais dormir seule n’en rencontres athГ©es fait nullement partie. J’ai toujours eu besoin encore d’espace au sein d’ mon couple. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai decide de partir. J’me suis longtemps demande si j’etais assez forte, si ca ne serait nullement trop traumatisant pour les bambins, ayant maintenant 4 et 9 ans. J’avais peur de ne pas i?tre capable de m’en bouger financierement. Des amis m’ont donne les coordonnees de diverses therapeutes conjugaux, ainsi, nous en avons rencontre trois.

Malgre bien, je sentais depuis longtemps que ca ne pouvait jamais durer comme ca.

Au depart, je pensais que c’etait a moi de me reajuster. J’ai donc retourne ma sante en main en mangeant mieux et en faisant du sport. J’ai arrete l’alcool, passe un diplome de yoga et commande mes troubles du sommeil a bras-le-corps. J’etais auteure independante, le metier de mes reves, auquel j’avais enfin moyen de me consacrer pleinement: l’ainee est a l’ecole et le cadet, a Notre creche a mi-temps. Je reussissais dans l’integralite des domaines mais je n’etais nullement heureuse. J’me sentais enfermee, irritable, au bord de la depression. Parfois, je me disais: “C’est peut-etre ca, de devenir mariee avec deux enfants. Peut-etre que chacun ressent la meme chose.”

Je ne pouvais imaginer etre l’individu qui allait dechirer notre famille Afin de son petit confort personnel. Pendant des annees, j’ai ete bloquee par la culpabilite que j’etais sure de ressentir si je decidais de divorcer.

J’ai donc fera le point concernant mes ri?ves. Mon mal-etre venait principalement du fait que le couple ne me rendait nullement heureuse, et je ne pouvais plus l’ignorer. Des l’instant ou j’ai mis le doigt dans cela n’allait pas, j’ai cesse de me contenir lorsque je parlais a mon mari. Je lui reprochais tout et n’importe quoi: de rentrer trop tard ou d’etre trop concentre sur son portable. Je l’accusais toujours de ne pas pouvoir lui faire confiance. Je laissais ma colere prendre le dessus, ainsi, nous avions i  chaque fois les memes disputes car je ne refoulais plus mes besoins ni mes envies.

En verite, rien de bien ce qui n’avait vraiment d’importance.

Au fond de moi, je savais que je n’etais gui?re heureuse dans mon couple et que je ne le serais peut-etre jamais, quoi que fasse mon mari. Accepter une telle verite etait douloureux, vis-a-vis de moi-meme, mais surtout vis-a-vis ma famille. Je ne pouvais imaginer etre l’individu qui allait la dechirer pour son petit confort personnel. Pendant des mois, voire des annees, on m’a bloquee par la culpabilite que j’etais sure de ressentir si je decidais de divorcer. J’etais une maman malheureuse mais, au moins, les bambins vivaient avec leurs deux parents. Ils ne devaient gui?re faire constamment des allees et venues ni partager leurs vacances entre 2 foyers. Et aussi si mon mari et moi nous disputions plus que jamais, et cela nous faisait souffrir la totalite des deux, la separation me semblait impossible.

Jusqu’au jour ou j’ai atteint un point de non-retour. Mon mari venait de rentrer a la maison apres un deplacement professionnel d’une semaine. Je m’etais rendu compte qu’en son absence, je n’etais pas constamment enervee. Et puis, je dormais mieux. J’avais pris conscience que je ne pouvais plus sacrifier la sante mentale plus un certain temps. Mes choses devaient remplacer.

Avais-je fera suffisamment d’efforts? Aurions-nous pu faire en sorte que ca marche? Mon plaisir meritait-il que j’inflige une telle pression emotionnelle sur mon mari et faire mes deux bambins?

Quelques mois apri?s, apres avoir retourne le sujet dans la totalite des sens, j’ai devoile a Mathieu que je souhaitais divorcer. Nous avons avance doucement et douloureusement. L’annoncer aux enfants fut horrible. Ma fille s’est refugiee dans sa chambre pour pleurer en enfouissant sa tete sous son oreiller. Elle a pose plein de questions sur et cela allait se passer ensuite, terrifiee a l’idee qu’on se remarie et qu’elle doive nous partager avec un quidam d’autre.

Nous avons essaye d’effectuer la transition en douceur, Afin de des enfants. Nous avons loue un appartement pour y sejourner a tour de role pendant six mois. A la fin du bail, mon mari a emmenage dans une maison a des kilometres de chez nous. J’etais prete Afin de votre changement et, apres bien votre temps libre passe a nous preparer, j’avais le sentiment que les bambins l’etaient aussi. Ils avaient aussi hate de decorer leurs nouvelles chambres. Quelques mois ont passe. Ils ne semblent gui?re plaints une seule fois de notre nouveau mode de vie. Je n’aurais jamais imagine qu’ils fassent preuve d’autant de resilience, malgre l’ensemble de ces chamboulements. Chacun d’entre nous a du Realiser preuve de courage, a sa maniere.